Le Brussels Jazz Orchestra et Tutu Puoane présentent sur scène « We have a dream ».
Ce 29 janvier 2019, au théâtre de Namur, le Brussels Jazz Orchestra (BJO) et la chanteuse anversoise d’origine africaine Tutu Puoane sont venus nous interpréter « We have a dream ». C’est leur opus sorti l’année dernière sur le label Soulfactory Records.
Ce n’est pas leur première collaboration car, en 2011, ils s’étaient déjà associés pour l’album « Mama Africa ».
Dans le cadre de ce concert, la chanteuse a repris des « protest songs ». Ces protests songs revendiquent l’injustice, les inégalités et donc, les droits de l’homme, quels qu’ils soient.
Ces chansons sont issues des répertoires pop, soul et jazz. Elles sont sublimées par les somptueux arrangements écrits spécialement pour notre grande formation qui est l’une des meilleures au monde et qui compte 17 musiciens.
On ne pourra que s’extasier à l’écoute des reprises de Joni Mitchell, Sting, Nina Simone, Stevie Wonder ainsi que Marvin Gaye. Ou encore Donny Hathaway...
Le concert débuta par un morceau d’une grande intensité qui est pratiquement instrumental avec seulement un court refrain chanté par les musiciens eux-mêmes. Son titre évocateur « War » annonçait d’emblée le thème de la soirée.
Ensuite, Tutu Puoane fit donc son entrée à l’allure discrète. Elle le restera tout au long de ses chansons, s’accompagnant parfois d’un petit instrument de percussion. Que ce soit pour interpréter des morceaux calmes ou plus soutenus, sa splendide voix impressionne, car elle peut tout faire de celle-ci. Cette dernière, selon les chansons, peut se faire douce, posée mais aussi très puissante.
Sa voix unique sera continuellement mise en valeur par l’incroyable cohésion entre les membres du BJO dirigé de main de maître par Frank Vaganée.
Pour tous les thèmes, la chanteuse partagera le devant de la scène avec des solistes.
C’est ainsi que la quasi-totalité des musiciens formant la rythmique et de nombreux souffleurs nous gratifièrent de succulentes interventions.
Ce magnifique concert nous a permis de vivre à la fois une nouvelle éblouissante prestation du BJO et une performance vocale de Tutu Puoane.
Le public, ravi, aura droit à un rappel avant d’ovationner le groupe qui, pour l’anecdote et vu sa renommée mondiale, s’envolera d’ici peu pour New-York. Ce même concert sera joué quatre fois au célèbre Lincoln Center. Nous tenons à remercier Koen Maes, directeur du big band, de nous avoir invités à ce grand moment.
Pierre GÉRARD, Photos de Bernard RIE