
Ellie Meriz « The Truth of Me »
The Truth of Me est un EP symbolique pour l’auteure-compositrice-interprète Ellie Meriz. Les cinq titres qui le composent possèdent une trame universelle : le temps qui passe, l’amour et ses jeux jusqu’au besoin viscéral d’authenticité, d’où Ellie tire son titre évocateur. Ce sont en effet autant de thèmes qui relient les chansons entre elles en une histoire qui devient très personnelle.
Sur ce cinq titres, le caractère sonore dream pop des chansons d’Ellie Meriz s’est également affirmé, tous les instruments y contribuant à leur manière.
En effet, le piano délicat ouvrant le bal sur Want You Around, la mélodie envoutante au bottleneck sur Nothing’s Never To Be Mine, le synthé détuné sur In love (with it) ainsi que les choeurs planants sur tous les morceaux, en constituent quelques exemples qu’il vous sera impossible de manquer à l’écoute de ce premier EP d’Ellie Meriz. »

À la rencontre d’ ELLIE MERIZ !
Bonjour Élodie, tout d’abord merci de nous accorder de ton temps en répondant à ces quelques questions !
Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Peux-tu nous en dire plus sur le choix de ton nom d’artiste ?
Bonjour ! Merci pour cette interview ! Je suis Élodie Pereira, franco-portugaise de 31 ans expatriée en Angleterre pendant presque toute ma vingtaine, et qui chante et écrit des chansons depuis longtemps. J’ai choisi Ellie Meriz par souci de prononciation au départ, puisque j’ai vite compris en vivant en Angleterre qu’Elodie Pereira était bien trop difficile à prononcer.
Mais Meriz n’est pas venu par hasard : il s’agit aussi d’un hommage au nom de jeune de fille de ma grand-mère portugaise Esmeriz, qui adorait chanter le fado.
Tu es toute jeune. Quand as-tu débuté dans la musique ?
Jeune trentenaire oui ! J’ai débuté la musique très tôt, mes premiers enregistrements au magnétophone datant de mes cinq ans. J’ai toujours aimé écouter de la musique et chanter. Puis, j’ai pris quelques cours de guitare et de chant pendant l’adolescence, ce qui m’a rapidement amené à chanter mes propres chansons.
À quel moment t’es-tu dit : « c’est ça que je veux faire ! » ?
Je pense que j’ai compris ça la première fois que j’ai interprété une chanson sur scène, lors d’une performance avec mon école de guitare lorsque j’avais dix ans. Je me souviens avoir bataillé pour chanter, car il y avait eu un malentendu sur le programme et finalement je n’avais personne pour m’accompagner à la guitare.
Malgré ma timidité, je suis quand même montée sur scène et j’ai interprété ma reprise à cappella. Mais les études et le travail ensuite, m’ont un peu égarée de la passion que j’avais à partager ma musique.
En ce sens, mon retour en France en été 2017 m’a permis de me reconnecter pleinement mon art et à vouloir le développer réellement.
Tu as fait quelques scènes… As-tu une anecdote à nous raconter ?
Mon meilleur souvenir à ce jour d’une performance scénique était dans un théâtre à Sutton, pas loin de Londres. La particularité de cette performance était qu’une amie avait diffusé le direct depuis l’application Périscope, qui n’existe plus à présent, et je me souviens avoir regagné ma place après ma performance pour réaliser que plusieurs centaines de personnes du monde entier étaient présentes en ligne pour me voir chanter.
J’ai donc emmené mon portable en loge pour remercier toutes ces personnes après le show, c’était vraiment cool.
Comment définis-tu ton style musical ? Quelles sont tes influences ?
Je me considère comme une auteure-compositrice-interprète indépendante, à la fois folk et rock. J’ai pas mal développé mon côté folk en solo avec ma guitare acoustique pendant quelques années, mais je me suis vite aperçue en travaillant sur la production de démos que j’étais attirée par la dream pop.
Puis est venu le travail en groupe qui a confirmé cette tendance, et notre nouvelle formation à trois qui se révèle de plus en plus indie rock. Je pense avoir gardé le côté épique et émotionnel des classiques de la chanson française, même si mon style est très anglo-saxon. J’aime beaucoup lorsque la poésie des paroles est portée par la musique, comme le fait la musique folk de Leonard Cohen ou le rock de Lou Reed dans les Velvet Underground.
Quel est ton artiste culte avec lequel tu rêverais de faire un duo ?
Un duo avec Sharon Van Etten ou Angel Olsen serait un véritable rêve. Un autre rêve serait que l’une de mes chansons arrive aux oreilles de David Lynch et qu’il le place dans ses futures réalisations potentielles.
Quelle est ta chanson culte / ta playlist idéale ?
Difficile de répondre à ma chanson culte. Il y en a beaucoup et la première place change tout le temps haha. Mais mon dernier coup de cœur en date est une chanson proposée par l’algorithme de ma plateforme de diffusion préférée et sa playlist hebdomadaire : il s’agit de Come Here de Kath Bloom. Encore une fois, de la poésie en musique.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Je pense que mes sources d’inspiration viennent de petites choses que je trouve belles et importantes dans la vie, tout ce qui me fait vibrer et que je veux capturer dans un moment qu’on pourrait rejouer en boucle, comme la perception d’un instant ou une pensée que l’on trouve particulièrement juste et révélatrice pour soi à un moment donné.
Est-ce que tu joues d’un instrument ? Lequel ?
Oui, je joue de la guitare. Il m’arrive aussi parfois de pianoter sur un clavier pour ajouter des arrangements à mes démonstrations.
As-tu un meilleur ou pire souvenir de concert à partager avec CCC ?
Un pire souvenir, oui je crois. Le jour où j’ai chanté pour un stand à la braderie de Lille et que la fanfare a démarré juste à côté.
As-tu des coups de cœur culturels récents à partager avec CCC ?
Oui, mon dernier coup de cœur en date est une superbe web série documentaire réalisée par Quentin Obarowski et co-écrite par lui-même, Flora Beillouin et Julien Pitinome du Labo 148 à la Condition Publique. Elle s’appelle des Racines et des Rêves et est sortie en mars, mais est encore disponible sur Youtube.
La web série suit Théo, un jeune artiste Roubaisien qui cherche à comprendre davantage sa relation avec ses racines africaines, en rencontrant six artistes locaux qui ont également tous et toutes un lien fort avec la musique. La série est construite autour d’un très beau slam qu’il a écrit sur ce thème, et l’art se mêle à des questions existentielles très importantes.
As-tu un rituel avant de monter sur scène ?
Pas vraiment. Je suis plutôt du genre « je fonce », même s’il serait bénéfique pour moi d’apprendre à faire des exercices de respiration pour réduire mon stress !
Ton EP est sorti le 2 décembre : as-tu déjà des projets pour la suite ? On veut tout savoir !
Oui, mon EP est sorti le 2 décembre et j’ai déjà le projet d’enregistrer prochainement un double single en formation à trois (guitare, basse, batterie), avant de commencer à travailler sur un prochain EP dans cette même veine. Je vais également prochainement publier une version concert de trois titres filmés à la Condition Publique il y a un mois avec le Labo 148.
Et puisque vous voulez tout savoir, j’aimerais lancer bientôt un appel sur les réseaux sociaux pour inviter un artiste électro à remixer ma chanson « In love (with it) ». D’ailleurs, si quelqu’un passe par ici…
Merci beaucoup pour ta participation. As-tu un petit message pour les lecteurs de CCC ?
Merci à vous pour cette invitation ! Pour les lecteurs, merci de m’avoir lu et n’hésitez pas à me rejoindre sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook à Ellie Meriz, si vous voulez suivre ma musique, vous tenir au courant de mes concerts à venir et surtout… voir passer régulièrement un adorable bichon maltais dans vos stories 😉
Interview réalisée le 11 décembre 2021 / Sandrine Ciron