Oldelaf vient présenter à Béthune son nouvel album, Goliath. Après une parenthèse avec le projet Michel Montana, pour lequel il était notamment passé à Lens et Arras, Olivier Delafosse revient à des albums sous le nom de scène qu’on lui connaît. Mais toujours avec humour et tendresse.
Pas de première partie ce soir, alors on patiente en écoutant des reprises d’Oldelaf lui-même (« Africa » de Rose Laurens, « Final Countdown » d’Europe). Inutile de préciser le style de ces reprises qui mettent dans l’ambiance pour ce qui va suivre.
Entre concert et spectacle comique
Chacun a un rôle à jouer, et pas que musicalement. Amaury, le batteur ronchon, Alain Berthier (déjà son souffre-douleur dans du projet Michel Montana), en débile amateur d’instrument aussi exotique que douteux (comme l’ukulélé basse). Tout concours à passer une agréable soirée. Le public ne s’y trompe pas et joue le jeu quand Oldelaf le sollicite. Musicalement c’est beaucoup plus varié qu’on pourrait le croire.
On écoute volontiers les références des années 1980 de « Jaime le tennis ». Et même la parenthèse acoustique lors du rappel avec notamment une séquence où ses quatre acolytes viennent le rejoindre pour jouer avec lui… sur la même guitare.
Les anciens titres ne sont pas oubliés comme « la Tristitude » qui bénéficie de nouvelles paroles et d’arrangements largement remaniés. En fin de concert (qui durera plus de deux heures), on entendra aussi « le Café » et « la Peine de Mort ». Là aussi avec de nouvelles raisons d’appliquer la peine capitale.
Entre deux chansons sur l’adultère (« l’amour à l’hôtel ibis », « la belle histoire ») Oldelaf n’oublie pas les messages sérieux, la boulimie (« J’ai faim ») ou la solitude et même des chansons plus sérieuses sur l’amour (les mains froides). Loin d’être un simple amuseur, il réussit aussi à croquer son époque avec une certaine réussite.
Bref. Un retour réussi pour un artiste sympathique. Il est bien entouré, avec une réelle qualité d’écriture sans tomber dans la facilité.