
Obsolete Radio. Cela me fait gamberger à une pépite d’un vieux frangin qui, avant de pousser la gueulante dans un boui-boui, jactait « Jourd’hui, j’ vais jouer vite et fort passque j’dois aller poser une pêche ».
Les Obsolete Radio ont de l’abattage, mais gaffe à pas les confondre avec des Amerloques. Vous allez vous faire assaisonner et vos arpions risquent de mettre les bouts. Ce quatre titres c’est du bronze, du barouf, une régalade pour les cages à miel.
Nicolas et Yohann, aux jambonneaux et à la goualante. François, le tapin qui bûche comme un sourd et Hugo à la grand-mère nucléaire. Les musicos d’ Obsolete Radio, ce sont pas des camemberts qui ont eu le retour d’âge ; à eux quatre, on tape dans les quatre-vingts piges et ça y va à la mailloche, ça envoie un ramponneau dans la boite à ragoût. Mézigue, quand j’ai posé les cliquettes sur leur phono, j’ai gobé qu’on jouait dans la cour des bikers, commak AC/DC or Faith No More. Sûr que ça frise un peu la rengaine. Mais pour un premier enregistrement, c’est du caviar servi à la louche.
Retapissez qu’ils sont drivés par l’association « Bougez Rock », casée dans le patelin du Clair de Lune.
Ça oblige à turbiner, ça met de l’huile dans les rouages et arrange un peu les brèmes du business. Néanmoins, regardez voir quand même à pas pousser Mémère dans les orties et à varier un peu le menu servi à nos fragiles et exigeantes feuilles de choux, sous peine qu’on vous serve la soupe à la grimace.
Ils ont décroché le cocotier du radio-crochet régional « l’Imagine Festival » (des Jeunesses musicales de France), le César du tremplin national de l’Emergenza au Bataclan qui les a emmenés se dézinguer jusqu’en Allemagne, d’où ils se radinent avec l’Oscar de vainqueur de la finale internationale d’ Emergenza 2013.
Allez, bonne bourre mes agneaux, et reluquez leur vidéo. Une bonne châtaigne dans l’cassis !
L’auteur :
M. Bix, chronique de l’EP ‘We are, we shouldn’t, but’ d’Obsolete Radio. L’écoute très courte par M.Bix, c’est par ici.