Il s’est produit un drame… Le Soldat Rose est passé à la machine avec des jeans et il est deviendu tout bleu.

Normal pour Le Soldat Rose 2 ! La machine du Soldat Rose a sept ans. Mais elle marche encore bien.

Le Soldat Rose 2, ce bleu l’indispose. Il a la nostalgie de quand il était différent, le blues du rose, de cette métamorphose qui le fait rentrer dans le rang, être le numéro cent dans l’océan.

La solution ?

De l’eau et du savon ? Un strip-tease ? Une bombe de détachant ?

Francis Cabrel remet un nouveau bataillon en marche pour Le Soldat Rose 2 :

• Thomas Dutronc vit la fleur au fusil, rêveur, tête en l’air, toujours aussi élégant et plaisant en Soldat Rose, même s’il se demande de quoi il a l’air en militaire.

• Tété, en mode peluche panthère noire, fait bon ménage avec Cabrel quand vient l’heure de la sieste où les amants rejouent à s’aimanter, quand vient l’heure de la sieste, même le malheur dort ou alors il fait semblant.

• Nolwenn Leroy, en made in Asia, fait du Nolwenn Leroy sur une chanson bleue, rien de surprenant, c’est bleu, bleu.

• Camélia Jordana, la vache ! Une chanson à tiroirs en forme de boîte sur La Boîte à Meuh, mais c’est tout sucré, tout velouté, tout accordéonné, On oublie les paroles, on écoute juste sa voix. Je suis (c’est pas souvent !) de l’avis de Manoukian « Moins elle en fait, et plus elle enchante, et plus ça le fait » .

• Francis Cabrel, le gardien de nuit de l’orphelinat, J’aime beaucoup Cabrel. Et du Cabrel, c’est du Cabrel, y’a pas besoin d’en parler. Il n’y a rien dans ce bas monde pour apparaître ou disparaître en l’espace de quelques secondes mis à part le bonheur peut-être.

On y ajoute aussi :

• La Chanson de Jeanne par Elodie Frégé ; moi, je connais plus La Jeanne qu’Élodie Frégé. Mais sur un trip un peu à la Jean-Louis Aubert, un peu revival de Téléphone, ça passe. C’est un peu contradictoire le genre féminin, on en fait toute une histoire mais c’est la plus belle histoire de tout le genre humain et même si on dit ça, eh bien, les filles n’aiment pas.

• Ours et Pierre Souchon mais qui es-tu, mais qui es-tu ?)avec les Canards en plastique. l’important c’est d’avoir la technique, ça vous en bouche un coin, le bonheur y’a que dans les yeux que ça pique, l’important c’est que tout le monde s’applique.

• Helena Noguerra, la Poupée Pam. Un strip-tease de poupée ! non, mais franchement ! où va-t-on ? le pire c’est que ça a fonctionné. Ça peut vous faire de l’effet, à votre place j’essaierais, et au signal, allez vous glisser sous la couette. Vivement, vivement la suite.

• Oldelaf et la chanson du cheval à Bascule. Oldelaf est attachant et on lui pardonne volontiers ses quelques bêtises radiophoniques. Il chante bien et il est sincère. Il a réussi sa séparation avec les Monsieur D. Et sa chanson reste dans la tête ; cataclop cataclop !

• Gad Elmaleh et la chanson du personnage en pâte à modeler. Quel dommage quel dommage. Il s’écrase contre le mur comme une crêpe nature.

• Renan Luce et la chanson de Joseph. On t’aime de toutes les couleurs de peau, de drapeau et d’ailleurs entre le bleu et le rose on fait pas la part des choses t’es beau à l’intérieur.

• Laurent Voulzy et la chanson du Conducteur de train électrique. Une jolie promenade; On la lui fait pas, il connaît le métier Monsieur Voulzy. Ça déroule et lui aussi sur du Cabrel, ça passe comme une lettre à La Poste. Un jour quelqu’un vous enlace et s’assied sur vos genoux tout le dur du temps qui passe soudain devient doux…

Enfin…

Mise à part l’interprétation d’Isabelle Nanty que je trouve un peu fade, le tout est assez plaisant et il y a quelques chansons dont on s’entiche facilement. Pierre-Dominique Burgaud a su renouveler son Soldat Rose et il assume le côté innocent de ses paroles. Cabrel donne vie à l’ensemble avec toute son expérience. C’est agréable.

Le Soldat Rose 2, BMG – paru le 11 novembre 2013 – Composé par Francis Cabrel, écrit par Pierre-Dominique Burgaud. Avec : Thomas Dutronc, Gad Elmaleh, Élodie Frégé, Camélia Jordana, Nolwenn Leroy, Renan Luce, Isabelle Nanty, Helena Noguerra, Oldelaf, Ours, Pierre Souchon, Laurent Voulzy et Francis Cabrel.

M.Bix