Les Américains de Flogging Molly seraient-ils devenus les Pogues des temps modernes ?
On peut être amené à le penser. Pourtant, à la base, le groupe était concentré sur un style neo folk celtic.
Un peu bar irlandais, mais pas trop quand même.
Puis, la renommée leur a permis d’être programmés dans des festivals généralistes, puis punk, voire métal. Les Flogging Molly sont donc fédérateurs et c’est en cela que l’on peut tous apprécier à les écouter et aller les yeux fermés à leurs concerts.
Ce 14 janvier, c’est ABconcert (l’Ancienne Belgique) qui a flairé le bon choix, pour ne pas dire le bon coup. COMPLET, complet. La tendance celtique a le vent en poupe qui l’eut cru. Juste pour rappel, on ne peut que remercier quelque part Tarantino d’avoir remis au goût du jour ce style en sonorisant un de ses films avec l’autre mastodonte du style : Dropkick Murphys.
Enfin, ce soir-là, Dave King, l’emblématique leader est très en forme.
Il blague, communique sans cesse avec le public, son public. On comprend rapidement que la capitale Belge lui plaît énormément et que la bonne ambiance transpire (au sens propre comme au sens figuré) dans cette salle. Il en va de confidences sur son père et sa mère, ce qui l’a inspiré pour certaines chansons. L’amitié avec ses musiciens tient aussi une place toute particulière. Il joue d’ailleurs avec sa meilleure amie, la violoniste et joueuse de flûte irlandaise : Bridget Regan. Il s’amuse à taquiner le célèbre accordéoniste Matt Hensley en le chambrant avec un pseudonyme ridicule. Toute l’équipe y passe en toute amitié. Dennis Casey, qui l’accompagne à la guitare électrique, s’éclate avec lui.
Musicalement, on sent le professionnalisme à l’Américaine. Ce groupe de sept musiciens est parfaitement audible si vous tendez l’oreille, les mélodies de chacun sont identifiables et bien réparties. Un big band celtique sans l’être réellement. Le groupe joue majoritairement des titres de leur excellent dernier album « Life is Good », mais pas seulement. Tout s’enchaîne avec un public très joueur et réceptif. Une heure quarante-cinq plus tard, les sourires sont omniprésents…
À suivre à Paris ou ailleurs.
Par Sylvain Stricanne