
Cette semaine de mi-janvier est connue pour être celle du Blue monday : le lundi déprimant. Alors quoi de mieux pour finir cette triste semaine froide que d’aller voir un spectacle comique ?
Direction la salle Allende de Mons-en-Baroeul pour assister au 3ème spectacle de Comte de Bouderbala.

La soirée commence avec Léo Hardt, un humoriste local (il est montois) et qui commence à percer dans le milieu. Il chauffe rapidement la salle avec notamment ses anecdotes liées à un emploi saisonnier de Père Noël. Il repassera le 15 mars et régulièrement au Spotlight à Lille.
Enfin, voici le héro de la soirée qui arrive. La salle a fait le plein. Sami Ameziane alis le Comte de Bouderbala commence en demandant à quelques spectateurs de se présenter. On constate que si beaucoup viennent de la métropole, certains ont fait un long déplacement (depuis la région parisienne) pour venir le voir. Quelques têtes de turcs sont ainsi sélectionnées lors de ce sketch, comme un jeune garçon qui sera taquiné durant tout le spectacle.

Échange de bons procédés, c’est à son tour de se présenter et de parler notamment de sa récente paternité. C’est surtout l’occasion de relater avec humour l’accouchement de son épouse rendu mouvementé en raison du praticien, fan de Bouderbala et qui multiplie les jeux de mots durant ce moment, assez peu propice à ce genre de blagues !

Et pourtant on ne le reconnaît pas souvent dans la rue contrairement à certains de ses collègues humoristes (Booder, Gad Elmaleh, entre autres) et d’être ainsi relativement incognito.
On glisse ensuite doucement vers une séquence plus trash avec d’abord quelques vannes sur les tueurs en série (Xavier Dupont de Ligonnès en tête) puis sur accusation d’agressions sexuelles à l’encontre de Nicolas Hulot. C’est l’occasion d’un sketch assez osé ou la relation de l’ancien ministre avec le chef amérindien Raoni est revue d’une manière assez différente. Ce sera l’une des séquences durant laquelle le public rira le plus.

On enchaîne après avec sa vie pendant le confinement. C’est lors de ce sketch qu’on retrouve le Comte fan de jeux de mots au travers d’une conversation incroyable avec un caissier avec apparemment des problèmes d’élocution.
Les influenceurs ont aussi droit à quelques piques bien senties. Notamment Salt Bae le célèbre cuisinier turc et sa méthode peu commune de saler sa viande. Plus globalement c’est une réflexion sur son rôle en tant qu’artiste que propose le Comte avec sincérité et humour. Et avec beaucoup moins de superficialité que les gens qu’il désigne.

Il aborde enfin ses (més)aventures dans le cinéma. Il raconte qu’il a du mal à trouver des rôles (et quand c’est le cas il est toit aussi souvent coupé au montage). Son plus grand « succès » est le film les Seigneurs, source de blague en raison de son score médiocre au box-office et pour lequel il a croisé un grand nombre de collègues humoristes. Mais l’anecdote la plus drôle est sans doute son apprentissage exprès de l’équitation pour un rôle. Je ne vous en dis pas plus mais ça c’est mal fini (pour le cheval comme pour le cavalier).
En guise de rappel, il reviendra sur scène pour un instant convivial durant lequel le public pourra lui poser toutes sortes de questions.
En bref une soirée très agréable avec un humoriste proposant un spectacle de qualité, sans temps morts, avec des sujets divers qui s’enchaînent très bien. Un spectacle tout à fait recommandé pour se divertir intelligemment.