À l’image des riffs de guitares qu’ils composent, l’histoire des Last Train est immédiate, intense, sans fioritures.
Une vie rapide, une vie sur la route pour Last Train. Voilà ce qui a alimenté le deuxième EP du quatuor de Mulhouse. Et ce, un an après The Holy Family et six mois avant la sortie de leur tout premier album. Fragile, c’est son petit nom. Une carte postale envoyée aux fans depuis une énième aire d’autoroute perdue entre deux salles de concerts. Quatre titres nourris des expériences récentes. Plus de 120 concerts depuis un peu plus d’un an. La plupart en France (Eurockéennes, Main Square Festival, Rock en Seine, Vieilles Charrues). Mais aussi aux États-Unis, en Chine. Dans toute l’Europe, sur l’Île de la Réunion.
Quand on leur demande de nous commenter les chansons pour la première fois posées sur bande, néanmoins connues du public, le groupe préfère en dire le moins possible. Pour eux, Way out c’est le doute. House on the moon, l’amour fou. One side road, la peur. Enfin Fragile, l’affliction. Le doute, dans une carrière, est légitime. L’amour fou se retrouve dans leurs yeux lorsqu’ils montent sur scène, guitare à la main et blouson de cuir sur le dos. La peur ensuite. De se planter ? Même pas.
Les Last Train savent où ils vont et comment ils souhaitent s’y rendre. L’affliction est nôtre à la fin de l’écoute forcément trop courte, frustrante. C’est voulu. C’est un format intelligent paraît-il… L’EP sort le 28 octobre. Et demain ? Il y aura plus de chansons, plus de dates, plus de rencontres. Plus de souvenirs. Toujours plus de tout. Last Train n’est pas groupe à se reposer sur ses lauriers ou à laisser passer la vie en rock promise. Fragile le prouve : ils ont de l’ambition, du talent et la bonne attitude qui va avec. C’est important l’attitude. Autant que les morceaux. Bonne nouvelle : ils les ont aussi.