JOYE sort son premier EP « THELMA », une renaissance, une ode électro à la parole et à l’émoi. Elle y déconstruit le parcours d’une femme à qui l’on a toujours demandé de rester polie, affligée et raisonnable.
Directement inspirée du personnage de Thelma dans le film de Riddley Scott Thelma et Louise (1991), elle finit par renaître, asseoir sa fureur et crier sa présence. JOYE y convoque aussi les « femmes sauvages” du livre Femmes qui courent avec les loups (de Clarissa Pinkola Estés) si cher à son identité. Ces références, elle les a trouvées chez ses modèles que sont FKA Twigs, Sevdaliza, Lana del Rey ou encore Amy Winehouse. Des artistes à qui elle doit sa voix incandescente, profonde et aérienne.
Avec son ouverture en douceur, puis sa montée puissante, “Social Slavery” se veut un électrochoc, un réveil qui mène JOYE à se libérer de ses “chaînes mentales” suite à une rencontre amoureuse. Bercé par une électro à la fois explosive et suave, “True Nature” l’amène ensuite à se dévoiler pleinement, à l’autre autant qu’à elle-même. Cette renaissance inédite englobe ses pensées, dans lesquelles on se plonge dans “Naturally Beautiful” par des superpositions de songes saccadés. Un interlude dans lequel elle (re)trouve sa beauté, se dédouane de l’ancienne JOYE, avant de comprendre quelles sont ses propres valeurs. Grâce à cette lourde accalmie qu’est “Freedom was easier before”, l’achèvement de sa mutation s’opère par une quête désormais perpétuelle de liberté. JOYE conclut sa métamorphose par “Human Love”, manifeste électro-pop cadencé, où aucun guide n’opère mieux en amour que soit même.
Le chant de Juliette Gradit commence à résonner à l’adolescence, avec son duo électro “Arthur & Joy”, grâce auquel elle découvre le monde de la nuit. Après une formation en jazz à Toulouse, elle rejoint le quatuor vocal jazz / pop Sojalisca, avec qui elle sort l’album “Agrimony”. JOYE vole ensuite en solo, pour se tourner vers des sonorités électros nocturnes. Dans ses textes, elle affirme son émancipation, ses déboires et l’envie de se décharger grâce à des basses imposantes. Cet univers est sa force, qui lui vaut en juin 2021 d’être finaliste aux Inouïs du Printemps de Bourges (catégorie Pop-Rock). Un an plus tard, la voilà de retour avec ce nouvel EP “THELMA”, bijou introspectif dédié aux “femmes sauvages”.