Nommé au FAIR 2019, SUPERBRAVO s’apprête à sortir le 5 avril, un vinyle 45 Tours, enregistré et mixé par Katel à Mutterville studio et produit par Marelle Music & FRACA. Deux titres inédits pourront y être écoutés. Armelle Pioline, la chanteuse du groupe, en révèle davantage pour Ça C’est Culte.
Ça C’est Culte (CCC) : Récemment, vous avez été nommés au dispositif de soutien des musiciens, FAIR 2019. Qu’avez-vous ressenti après l’annonce de la nomination ?
Armelle Pioline (A) : Je suis très heureuse, et le label, Zamora (Moriarty, Piers Faccini, Aaron entre autres…), est content aussi. Être ainsi nommés a créé chez nous une synergie très positive, qui nous donne envie de profiter de l’atmosphère bienveillante et empathique. Tout le monde est motivé, et nous sommes entourés de personnes compétentes. Elles nous encouragent à nous concentrer sur les projets à venir. Après tout, le dispositif est comme une caisse à outils pour le projet. Nous sommes aidés pour le construire, et ce, sans contrainte ni blocage. Par exemple, le format du 45 tours pour le vinyle n’a pas posé problème. Ils étaient convaincus.
CCC : D’ailleurs, vous vous apprêtez à sortir un vinyle, appelé face A « Nos heures » et face B « Rickenbacker », avec deux titres inédits, qui présagent un album pour le 15 novembre 2019. À quoi peut-on s’attendre dans votre futur album ?
A : En effet, dans le vinyle figureront deux titres de l’album à venir. Il sera différent. Déjà, nous avons travaillé avec Katel à la réalisation pour ces deux morceaux très minimalistes. La production du 1er album était tout autre : nous nous étions enfermés à trois en huis clos dans le studio. La création a été très fluide, rapide.
Le deuxième sera plus préparé en amont, avec une touche lo-fi, pour mieux saisir le cœur du morceau. Pour le moment, seuls 300 exemplaires du vinyle seront produits, mais on espère une réédition. Les deux morceaux présents dans le 45T évoquent le bonheur et la mélancolie. L’un est joyeux, l’autre plus triste. Mais ils sont toujours remplis de poésie. J’écris des mots assez intimes, et l’idéal est qu’ils soient traduits de manière universelle. À nous trois, nous avons trouvé un langage grâce auquel on souhaite toucher le plus de personnes.
CCC : Quelles sont vos inspirations Armelle Pioline pour votre futur album ?
Armelle Pioline : Dernièrement, j’ai lu Le Lambeau (éditions Gallimard, prix Femina 2018), roman de Philippe Lançon, un rescapé de l’attentat de Charlie Hebdo. La pensée, le vocabulaire sont géniaux. Il m’a tellement touché qu’il a inspiré un morceau du 45T. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu quelque chose comme ça. J’ai aussi eu l’occasion d’écouter le prochain album de Bastien Lallemant (Danser les filles le 24 mai, label Zamora) et j’ai vite adoré.
CCC : Avec tous ces projets en route, va-t-on bientôt vous retrouver sous les feux des projecteurs ?
Armelle Pioline : Nous jouerons la première partie du concert de Malik Djoudi à la Lune des Pirates (Amiens) le 11 avril. Aussi, nous fêterons à Paris la sortie de l’album le 18 novembre. Nous allons ralentir les concerts pour nous concentrer sur l’album. Il y aura bien une tournée prévue avec Bertrand Belin, dont les dates sont à venir. Mais c’est la seule. Les tournées sont trop chronophages.
Et le temps n’est plus à perdre pour ceux souhaitant voir le trio mixte jouer avant une trêve estivale. En attendant les prochains concerts, les deux nouveaux titres néo-folk sont d’ores et déjà disponibles sur YouTube.