Avec l’intensité comme maître mot, Esperanzah, 13e édition, s’est clôturé ce dimanche.
Loin des gros festivals commerciaux, Esperanzah! montre que les alternatives n’existent pas qu’en paroles mais aussi dans les actes et l’ambiance. Durant ces quatre jours, l’esprit de la transition s’est traduit en participation.
Outre l’ouverture du festival à guichets fermés due à la présence de Manu Chao, les festivaliers ont répondu présent tout au long du weekend-end comme en témoignent les chiffres :
46000 festivaliers :
- Jeudi : 12000 (complet)
- Vendredi : 10500
- Samedi : 12000 (complet)
- Dimanche : 11500
Camping : 7000
Bénévoles : environ 1800 personnes/jour
44 groupes répartis sur les deux grandes scènes, côté Cour et côté Jardin, et sur la scène découvertes.
Esperanzah 2014. Crédits : Juliette Pepinster
Quatre journées intenses
Un jeudi teinté de générosité avec l’énergie explosive de Manu Chao qui a duré près de 2h30, et la délicatesse de « The Broken Circle Bluegrass Band ». Un vendredi envoûtant et énigmatique avec Plaza Francia et la révélation ukrainienne de DakhaBrakha.
Un samedi rassembleur avec, côté Cour, Danakil et Kery James dont les messages ont emporté le public, et côté Jardin, Playing For Change et Les légendaires Ambassadeurs.
Un dimanche sensible et familial avec AYO rayonnante et Fauve magnétique et addictif.
Sans oublier le lot de belles découvertes comme les namurois de Little X Monkeys, The Summer Rebellion qui ont mis le feu vendredi ou encore Blitz The Ambassador et Djaikovski ft. TK Wonder & MC Wasp.
La Musique mais aussi…
Le cinéma qui a fait salle comble pratiquement à chaque séance des treize documentaires à l’affiche. Le Village des enfants qui n’a pas désempli.
La programmation Arts de rue qui s’est étoffée cette année, a elle aussi connu un beau succès. Les spectacles et entre-sorts ont illuminé les regards et l’Abbaye, rassemblant parfois jusqu’à 500 personnes.
Les alternatives ont bel et bien défié la crise : le thème de la campagne de cette édition a conquis la foule tant au Village des Possibles qu’à l’espace CNCD-11.11.11. et au Musée du Capitalisme où paroles engagées, musiques et rires ont retenti. Animateurs et festivaliers, petits et grands, ont rejoint la parade des Enfants’phares de la transition pour symboliser ce furieux désir de changement.