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Chronique

16 avril 2015 - par L'équipe

Chronique LA POP DANTESQUE SELON KARIN PARK5 min. de lecture

CHRONIQUE du nouvel album de Karin Park : « Apocalypse Pop » sortie le 31 mars 2015  sur le label State of the eye recordin.

Il y a un an, la belle Suédoise Karin Park dévoilait deux titres puissamment annonciateurs d’un futur hypothétique album, sans aucun plan sur la comète. Aujourd’hui l’électro-rock martial de “Look What You Done” et l’électro-pop sensuel du lumineux single “Shine” se retrouvent en ouverture des douze pistes qui composent son déjà cinquième album “Apocalypse Pop”, tout en sonnant comme les moins opérants niveau envolées. Si le nom donné à l’album est présomptueux, c’est justement parce qu’il est parfaitement en osmose avec des chansons divinement écrites et chantées par l’artiste accomplie qu’est Karin Park en 2015. En réalisant cette œuvre majeure comme l’ultime (retour sur l’interview donnée après sa superbe performance sur la Péniche de Lille en novembre dernier), la génitrice a visé plus haut et tout donné. Pour l’auditeur, aucun titre, mélodies et effets de production ne  seront ressentis comme traités au hasard, ce qui en fait une œuvre majestueuse de la trempe des classiques albums de l’histoire de la pop. Vous savez, les albums rares dont l’écoute religieuse devient un besoin récurrent, et qui s’inscrivent à jamais dans les mémoires.

On pourrait bien sur comparer Karin Park à Björk, naïvement et logiquement à la fois,  pour son timbre vocal, mais aussi pour sa pochette de figure esthétiquement déshumanisée, car elle évoque un concept proche de celle d’ “All Is Full Of Love”. Aussi à l’instar de Björk, qui s’avère une influence assumée, Karin Park est difficilement classable dans un registre musical, car dans son univers se fusionne avec goût autant de styles que : Pop, Rock, Electro Pop, Synth Pop, Deep House, Dubstep, Indie, New Wave, ou encore musique industrielle.

Pourtant sur cet album, aidée d’une belle équipe de producteurs, composée entre autres, de son fidèle frère musicien David et des Booka Shade, elle transcende ses compositions avec un perfectionnisme et une poigne émotive personnelle, qui font qu’on oublie très vite le modèle précité, l’islandaise étant trop maniérée en comparaison de notre authentique suédoise. Et malgré le plein d’influences, le rendu est difficilement comparable. Un style qui aurait pris les meilleures saveurs Indie-Pop des années 1980 et 1990 sur un ton résolument moderne, en mariant des arrangements organiques audacieux à un électronique parfaite. Une orchestration qui conjugue au participe présent et sans rougir, l’indépendance et le grand public. Même si sur  “Life Is Just A Dream” à l’accent rétro rock alternatif d’un groupe comme Curve (emmenée par la chanteuse icône Toni Halliday, pionnière au début des années 1990), amène une touche plus rebelle et complexe, l’énergie de Karin se fait mutine.

“Stick To The Lie” est une déclaration de petite fée, qui évoluant sur une boucle électronique cosmique tout en finesse, sonnera au final comme la révélation suivante : bienvenue dans la galaxie romanesque de Karin Park ! Le potentiel de tubes est omniprésent dans l’intégralité de l’album. Sur « Whipped Cream, Silver and Pearls » c’est le refrain qui se fait glorieux et rebondissant de foi, tout en évoluant sur une rythmique et boucles électroniques chaleureuses qui maintiennent l’alerte d’un certain bonheur ciselé. “Opium” à fleur de peau et d’ouïe, évolue lui sur un vocal gracieux, amoureux, avant un final à coup de séquencer trituré, vraiment chaotique, que ne renierait pas le maître Trent Reznor (Nine Inch Nails).

apolypse pop album karin park tour 2015
Visuel de l’album Apocalypse Pop

Les quelques secondes de l’introduction au synthétiseur de “Human Beings”, cinématographique façon John Carpenter, façonnent à elles seules le ressenti épique qui habite toute la chanson. Composée pour représenter l’Eurovision 2015 en Suède, la chanson dépasse largement le cadre de ce concours par sa recherche mélodique, beauté supérieure, envolée lyrique et potentielle d’entêtement. Dans l’absolu, le même titre qui serait chanté par Madonna (juste pour l’exemple et évidemment moins bien), et qui serait consolidé de la mascarade médiatique, se vendrait à des millions d’exemplaires ! “Daemons” suit la même veine avec une mélodie mélancolique de va-et-vient qui fait penser au légendaire Ryūichi Sakamoto sur Furyo, mais aussi aux Belges de SX (arche). Plaisant, sensuelle, sentimentale à souhait et superbement produit « Daemons » touche au sublime.

Les percussions électro-afro  atypique de “Hard Liquor Man” résonnent comme une ombre de Fad Gadget (auquel elle fait souvent écho au féminin et au sens propre par sa tenue de scène) dans son traitement hypnotique, tribal, qui maintiennent la jubilation auditive jusqu’auboutisme. “Walls Are Gonna Fall” enfonce une nouvelle fois le clou de l’émotion avec son refrain ampli de sentiments nostalgiques, mais aussi par sa trame plus sombre et anxieuse. La rythmique tout en montée de “Shake With The Devil” avec ses violons profonds, organiques ou électroniques, évoque ceux chez Depeche Mode à l’époque de “Violator », et soulève une prise de conscience, l’album aurait pu très bien se nommer “Songs Of Faith and Emotion”. Pour conclure l’album, Karin a enregistré (après la tempête vécue en studio avec ses démons) “Hurricane” en duo avec le chanteur de Pandora Drive. L’artiste pourtant libérée d’un poids se complainte en binôme sur un ton monocorde étrangement touchant, que “c’est encore et encore l’ouragan dans sa vie”.

Des chansons qui parlent d’amour , d’instant, de questions existentielles et de doutes alors que tout sonne parfaitement juste musicalement pour l’exprimer, font que la vie est la musique. Avec cet album Karin Park vient non seulement d’en faire une preuve, mais aussi de réaliser le disque féminin (karma sixième sens inclus) le plus réussi depuis un certain “Homogenic” en 1997, et l’ album indispensable à prendre sur une île ou vaisseau spatial, en cas de non-retour. En attendant la comète, n’attendez pas pour découvrir la pop attachante, aimante, impressionnante et irradiante de Karin Park. Plus qu’un coup de cœur, un coup de foudre !

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