Mélanie de Biasio
Cartographie de l’intime
L’Aéronef, lieu sans gravité ?
Pas hier soir. Pas avec Mélanie de Biasio et l’éperdue profondeur de son chant, de son souffle parfois, pas en se laissant charmer par les volutes de sa flûte enchantée et les arabesques dessinées du bout de ses doigts. Mélanie ne chante pas, elle habite le chant. Mélanie ne se donne pas en spectacle, elle nous invite juste à partager ses découvertes, son cheminement vocal, subtil, incarné. Elle nous convie à être là, à nous émerveiller, à la suivre du regard, à bouger même dans la salle, pour la suivre, encore et encore.
Dans le carré magique installé pour elle au milieu de la grande salle de l’Aéronef, le temps s’arrête et l’intime prend place. Mélangeant habilement les titres de l’album « No Deal » à d’autres plus anciens, elle nous fait vivre un moment de pure beauté, soulignée par un jeu de lumières tout en lignes de fuite, sublime. Petit oiseau gracile avec quatre musiciens autour (Dre Pallemaerts à la batterie, puissant), la jeune chanteuse belge dessine de sa voix et des mouvements de son corps une cartographie de l’intime qui se suffit à elle-même, jusqu’à donner le frisson. Tout le reste serait superflu.
Christine Protin
Pas hier soir. Pas avec elle et l’éperdue profondeur de son chant, de son souffle parfois, pas en se laissant charmer par les volutes de sa flûte enchantée et les arabesques dessinées du bout de ses doigts. Mélanie ne chante pas, elle habite le chant. Mélanie ne se donne pas en spectacle, elle nous invite juste à partager ses découvertes, son cheminement vocal, subtil, incarné. Elle nous convie à être là, à nous émerveiller, à la suivre du regard, à bouger même dans la salle, pour la suivre, encore et encore.