
Cette année le Betizfest fête ses 20 ans. C’est la troisième fois que je rends une petite visite au festival Cambraisien orienté punk-métal, après une longue absence de 7 ans depuis ma dernière visite en tant que festivalier.
Cette année la programmation très alléchante de la journée du samedi a marqué mon intérêt avec un mélange de groupes locaux, de formations françaises d’envergure nationale et quelques groupes étrangers.
On commence à l’heure du goûter avec les Lillois de Queen(ares) un groupe que j’ai déjà pu voir à la Bulle Café en septembre dernier et qui m’avait intéressé pour son métal progressif. Le quatuor mélange ainsi puissance et temps calmes pendant 4 chansons (2 anciennes et 2 nouvelles) qui lancent agréablement les débats devant des festivaliers qui commencent à arriver.
Place ensuite à Nature Morte, une formation que je ne connaissais pas (même de nom) avant le festival, le trio propose un rock teinté de métal et, si j’en juge aux cris poussés par le chanteur lors de la balance, ils ne sont pas là pour rigoler.

Je profite d’un petit temps mort pour faire un petit détour à l’extérieur du Palais des grottes qui accueille l’événement et aller voir les jeunes de l’atelier musique qui jouent quelques reprises près des stands nourriture. Il y a également des expositions photo, quelques commerçants et même un petit coin jeu de société histoire de passer le temps entre deux changements de plateau.
Avec le groupe The Lumberjack Feedback on entre dans la catégorie : j’en entends parler, ils sont passés en concert près de chez moi, mais c’est la première fois que je les vois en concert.
Je ne suis pas déçu, le quintet lillois propose un rock instrumental porté par ses deux batteurs (ils feront même un petit duo au milieu du concert) plutôt sympathiques. C’est sûrement le groupe que j’ai le plus envie de revoir.
Il faut beau dehors, mais on prendra bien quand même un peu de soleil de Californie avec le quatuor Downset et son rap métal. C’est sûrement le concert le plus efficace de la journée de mon point de vue. Je suis ravi de les revoir plus de 10 ans après le premier concert au Ieperfest (à Ypres, en Belgique).
Changement de style radical avec les français de Mars Red Sky et son rock psyché porté par la voix très aiguë du chanteur.
Je les avais ratés à la rentrée dernière lors de leur passage à la Malterie. Si c’est moins ma tasse de thé que les précédents groupes, leur carrière internationale mérite le respect.
Place à l’autre grosse claque de la journée avec le punk hardcore de Birds in Row. Le groupe de Quentin Sauvé (également passé dans la région en solo) propose une musique tendue, le chant hurlé me gène un peu mais correspond bien au style. Le chanteur en profitera également pour faire une petite parenthèse politique (les élections européennes avaient lieu le lendemain).

La fin de la soirée est consacrée à deux groupes étrangers. Tout d’abord les Ukrainiens de Stoned Jesus avec un doom métal plutôt atmosphérique que je découvre et trouve plutôt plaisant. Empêché de jouer à l’étranger en raison de la guerre, le chanteur guitariste du trio en profite bien sûr pour sensibiliser les festivaliers à la situation de leur pays.
Enfin, c’est au tour de Brutus de finir la soirée en beauté. Très attendu si j’en juge au nombre de spectateurs arborant un tee-shirt à l’effigie du groupe belge, le trio fait un travail remarquable emmené par sa chanteuse batteuse qui a installé son matériel sur un côté de la scène et non tout au fond comme c’est normalement le cas. On peut ainsi la voir martyriser son kit de batterie pendant qu’elle chante.