Cette année encore, le Cabaret Vert est de retour à Charleville-Mézières pour quatre jours éclectiques entre musique, BD et cinéma.
Je profite du fait que la programmation musicale m’intéresse (malgré la défection de Queens of the Stone Age dont j’attendais beaucoup) pour retourner sur le festival deux ans après ma dernière venue. Nous profitons aussi chez Ça C’est Culte d’être deux sur le festival (un photographe + un reporter) pour pouvoir faire un compte rendu quotidien des activités.
On commence en milieu d’après-midi où, dès nos accréditations reçues, nous pouvons commencer à nous promener sur le site. La principale info est le changement de configuration des lieux (la grande scène « Zanzibar » et la petite « Illuminations » ont permuté et la scène rock « Razorback » se trouve désormais entre les deux). Mais, l’espace électro situé sur l’autre rive de la Meuse est toujours là.
Par contre, pas d’arts de la rue cette année même s’il y a des activités pour compenser et notamment ce stand de mariage auquel j’assiste à la cérémonie pour 3 jeunes femmes (probablement pour sceller leur amitié). Tandis qu’un peu plus loin les locaux d’AYYA enflamment le Razorback avec leur prog-rock très enlevé. Je traverse la Meuse pour Kay The Prodigy, autre régionale de l’étape qui relance le public avec notamment une chanson féministe. Je ne peux pas trop m’attarder, car nous sommes attendus pour découvrir la Macérienne (l’ancienne friche industrielle sur lequel est implanté le site du festival, lire par ailleurs).
Les choses sérieuses commencent avec Flogging Molly. J’avais couvert Celkilt il y a deux semaines au Chien à Plumes. Et bien… c’est puissance 10 ! Les Irlandais savent y faire avec leur mélange de rock et d’instruments traditionnels comme le fifre (Float). La prestation est énergique, mais je dois partir un peu avant la fin traverser le site pour voir PJ Harvey !
Après l’annulation de Queens of the Stone Age quelques jours avant la date prévue qui a empêché les organisateurs de trouver un remplaçant de même standing, l’Anglaise PJ Harvey est devenue la principale attraction de la journée, d’ailleurs aucun autre artiste n’est programmé pendant son concert.
J’attendais beaucoup de sa prestation étant fan de son album paru au milieu des années 2000 « Stories from the city, Stories from the sea » et d’autant plus quand on apprendra en fin de concert la présence à la guitare du producteur John Parish. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas, malgré les beaux décors (un mobilier en bois finalement peu exploité et un grand écran représentant l’écorce d’un arbre qui permet différents jeux de couleurs) et une setlist qui balaie largement sa riche carrière.
La première partie est relativement plate jusqu’à une petite incursion plus rock avec 50ft Queenie. Mais l’on a déjà dépassé la moitié du temps alloué et le vrai réveil rock est tardif (Man-Size et Dress sont joués en toute fin). Même pas de rappel et seulement quelques mots prononcés à l’adresse du public qu’elle quitte un bon quart d’heure avant la fin programmée. Dommage.
Rien de mieux pour se reprendre qu’un peu de métal avec un groupe français qui marche bien : Resolve !
Cela tombe bien, je les avais déjà vus il y a un an et demi à la Niche (le lieu permanent des organisateurs du Chien à Plumes). Le concert me paraît mieux maîtrisé et le contact passe bien avec les musiciens, notamment avec le chanteur et le bassiste. Le public est conquis et se lance dans les circles-pit et walls of death que lui suggère le groupe. Les slameurs sont de la partie également (la réorganisation du lieu permet plus d’espace entre le public est la scène). Une jeune fille passe devant moi 4 ou 5 fois en quelques minutes après avoir été évacuée par la sécurité dans les crash-barrières. Une fan de toboggan aquatique, je suppose.
Dernier gros morceau de la journée au Cabaret Vert 2024 (pour moi) les Irlandais (tiens tiens encore) de Fontaines DC. C’est déjà au Cabaret Vert que je les avais découverts, un peu par hasard, et leur rock m’avait plus qu’intéressé.
Deux ans plus tard, c’est une vraie confirmation. Les guitares sont efficaces et le chant accompagne super bien la musique (et cet accent de fou). Finalement la tête d’affiche n’était peut-être pas celle que l’on croyait.
Je vais un dernier tour du site avant de partir en commençant par Teddy Swims, un soulman dont la voix aiguë fait des merveilles. Un passage devant The Clockworks avec un rock également efficace et sans artifices. Et encore un détour dans les bois pour Olympe 4000 dont les écrans géants illuminent au loin. On a l’air de bien s’amuser sur les différentes scènes annexes.
Dernier passage sur la grande scène avec Mackelmore qui fait fort en envoyant rapidement Thrift Shop. Il passe beaucoup de temps pour dire à quel point il est content d’être là et que la France c’est spécial pour lui, car ses grands-parents se sont mariés ici (en France pas dans les Ardennes précisément, enfin il l’a pas dit mais je le suppose).
Voici une première grosse journée au Cabaret Vert 2024 qui se finie, la météo a été plus que correcte, la circulation semble améliorée. On remet donc ça demain ?
Article de Nicolas FOURNIER