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Est-il trop tard pour découvrir un groupe des années 1980 ? La réponse est non ! Et puis ça m’arrange pour la suite de cet article, car ce soir, j’ai rendez-vous avec The Wedding Present.

Jusque-là, je ne connaissais cette formation britannique que de nom et surtout pour cette pochette mythique de leur premier album George Best sur laquelle pose fièrement le célèbre footballeur nord-irlandais dans la tenue de Manchester United. C’était au mitan des années 1980 et depuis, avouons-le, les feux de la rampe n’ont pas vraiment éclairé le parcours des Anglais. En tout cas c’est suffisant pour susciter ma curiosité et me conduire aux portes de l’Aéronef ce vendredi soir.

Mais juste avant, c’est Fenster ! Une formation venue de Berlin (sauf un des guitaristes qui est français) qui ouvre la soirée.

Ils ont trente minutes pour convaincre et avec leur pop délicieusement rétro et leur communication fluide avec le public (encore un peu clairsemé) le quatuor y parvient. Sympathique, le groupe sait se vendre (et faire la promo de sa gamme… de chaussettes) en s’exprimant parfois en français. C’est très sympathique, même si c’est éloigné du style de la tête d’affiche, mais pour une introduction, c’est plutôt plaisant.

Quelques minutes de pause et les techniciens préparent la scène pour la tête d’affiche.

Les fans de The Wedding Present se pressent et resserrent les rangs. La moyenne d’âge est un peu pus élevée que d’habitude à l’Aéronef ne le cachons pas. Derrière moi, un père de famille est accompagné de sa fille ado. Elle doit être contente d’être là. Quelques minutes auparavant au merchandising, elle disait à la vendeuse écouter le groupe depuis toute petite. En tout cas, en se penchant sur la liste des morceaux joués; collée derrière les retours son paternel paraît satisfait d’apprendre que le concert se conclura par Take Me !

De mon côté, chaque chanson sera une découverte. Plutôt bonne d’ailleurs.

Le quatuor mixte (c’est assez rare pour être précisé) est emmené par David Gedge. Il est le dernier membre fondateur du groupe de Leeds encore en place. Mais même si des jeunes l’entourent et si son pas se fait un peu lourd (il frôle les 60 ans) il semble encore plein d’énergie et les premiers rangs sont ravis de le voir ainsi.

La tournée est longue, mais David Gedge prend quand même le temps de parler à son public. Certains ont attendu longtemps de les voir en concert. Leur denier dans cette salle remonte à cinq ans.

Le chanteur lui-même s’amuse à égrener les années écoulées depuis la composition de certaines chansons.

Une mention spéciale pour Blue Eyes qu’il présente comme sa chanson favorite et leur premier single… avant d’ironiser sur son classement dans les classements. D’autres chansons comme Ringway To Seatac ou You Jane ravit les fans dont ce monsieur, t-shirt à l’effigie du groupe, et qui bat la mesure sur la plupart des chansons.

La plupart des chansons interprétées ont une bonne trentaine d’années, d’ailleurs, le logo sur la grosse caisse de la batterie affiche fièrement la tournée… 1982-1987 ! Le public s’en moque, quand bien même le succès commercial n’a peut-être pas été au rendez-vous, surtout de ce côté de la Manche. Pourtant le groupe n’en veut pas.

S’exprimant parfois en français les Anglais ont même traduit un de leurs succès dans notre langue.

Pas de refrain fédérateur à se mettre entre les oreilles, mais les riffs sont accrocheurs et certains titres s’étalent en longueur ce qui a l’air de faire plaisir au public comme aux musiciens.

Avant de retourner chez moi, un dernier détour par le stand merchandising s’impose. Dommage, j’apprends que le t-shirt qui m’intéressait n’est plus disponible qu’en taille enfant. Mais après tout, leur musique ayant bien traversé les trois dernières décennies, il faut anticiper la prochaine génération de fans !

Les chansons de Wedding Present et Fenster et les photos.