Les Enchanteurs 2018 étaient de retour pour une 19e édition, très prometteuse.
Entre le retour de Sergent Garcia et le nouveau spectacle des Fouteurs de joie, il y en a encore eu pour tous les goûts aux Enchanteurs 2018. Du métal (Unswabbed et Dagoba) à la chanson française (Melissmell, Nicolas Jules), les styles abordés brassés sont très large une fois de plus. De belles affiches en perspective ayant attiré beaucoup de spectateurs. Parfois venus de loin.
Attardons-nous sur quelques-uns des concerts de cette édition Enchanteurs 2018.
Hippocampe Fou a clairement enflammé Drocourt. Son rap introspectif (avec des références à Barcella, autre artiste au programme cette année) porté par son débit vocal d’une rapidité hallucinant. Juste avant Monsieur Roux, Alee et Benoît Bourgeois ont encadré la restitution d’un atelier d’écriture et de l’École de musique municipale.
Le samedi suivant, c’est le métal qui est à l’honneur. Un an jour pur jour après avoir partagé l’affiche lors du Liévin Métal Fest, Unswabbed et Dagoba sont de retour avec chacun un nouvel album. Un show intense des deux côtés qui aura plus aux fans qui ont fait le déplacement.
Le week-end suivant la direction de Bruay-la-Bussière. On y retrouve le jeune Benoît Bourgeois, pour un set plus long qu’à Drocourt. Efficace, il lance idéalement la tête d’affiche Da Silva. Cela faisait cinq ans que je ne l’avais pas vu. Son nouvel album L’aventure est excellent et les chansons passent très bien sur scène.
Le vendredi suivant, c’est à l’Escapade d’Hénin-Beaumont qu’on se retrouve pour une soirée engagée.
En anglais d’abord avec By-K, locale de l’étape, puis en français avec Melissmell (qui demande malicieusement si Steeve [Briois] est dans la salle). Son concept piano-voix est étincelant et met en valeur sa voix et donne un cachet à ses textes. Dommage qu’elle n’ait pas réutilisé la tête de loup de sa dernière tournée en fond de scène, qui pour le coup, paraissait fort vide.
Deux ans après, les Hurlements d’Léo sont de retour. Cette fois, ils ne chantent pas Mano Solo mais leurs propres compositions tout aussi soignées et invitent à la fête.
Les Fouteurs de joie portent drôlement bien leur nom.
Entre concert et spectacle tinté d’humour, ils ont proposé un petit moment de magie et de poésie au public avionnais. Ils ont joué intégralement leur dernier album.
Dernier concert auquel j’ai pu assister, celui de Nicolas Jules. Artiste rare mais important de la chanson francophone (Radio Elvis reprenait sa « bétonneuse » lors de leur première tournée), il a offert un set solide dans l’intimité de la ferme Dupuich de Mazingarbe. Ne le ratez pas, il revient à Tourcoing et Arras les 25 et 26 mai !
Une affiche brillante donc à laquelle il faut aussi rajouter Opium du Peuple ou encore R-Wan en co-plateau avec les Tit’ Nassels. Et l’an prochain on remet ça. Pour la 20e fois !
Crédits photos : Nicolas Fournier et Ludovic Mannechez.