
Le très inspiré Jean-Louis Murat rend un hommage très personnel à son héros de jeunesse
Ce vendredi soir est plutôt chargé dans la métropole lilloise : entre Clara Luciani pour le premier de ses deux soirs au Zénith et Cali à Mons-en-Baroeul pour un nouveau projet et d’autres soirées dans les communes de l’agglomération, mon choix se porte sur Le Métaphone à Oignies où Jean-Louis Murat présente son nouvel album La vraie vie de Buck John.
La soirée s’ouvre avec Pollyanna, le projet solo d’Isabelle Casier. Installée à Lille, la chanteuse propose des compositions folks épurées seulement accompagnées de ses guitares acoustiques et électriques. Elle commence son set par Railroad Boy, un titre issu de On Concrete, album paru en 2008. Elle présentera ensuite ses nouvelles compositions comme Man Time dont le clip est sorti récemment. Le prochain album est prêt, la release party est déjà programmée le jeudi 1er décembre à la Bulle Café. J’y serai sans doute et je vous conseille également d’y venir.
Place ensuite à la vedette du soir, l’auvergnat Jean-Louis Murat qui, chose rare, démarre son concert avant l’horaire prévu !
Pourtant les trois premiers morceaux peinent à me convaincre (Jean Bizarre, La princesse of the cool et Ciné vox) le rythme est lent et les titres très longs. Fort heureusement, la suite s’améliore franchement. On retrouve le Jean-Louis Murat des compositions plus rock dès la chanson suivante (Ma babe). C’est ce que j’apprécie le plus chez ce chanteur : ce mélange de rock assez simple et de poésie aux textes plus ou moins compréhensibles (dans la lignée d’un Thiéfaine par moments) comme pour La pharmacienne d’Yvetot.
Devant moi, mon voisin semble apprécier et dodeline de la tête en rythme. On a presque envie de se lever de son siège pour se trémousser. Il faut dire que la station assise, tant du public que du chanteur n’est pas très propice, mais ce n’est pas très gênant. Très complice avec le public et taquin avec ses musiciens, le courant passe bien avec les spectateurs (mieux qu’avec son ampli qui « souffre d’une lente agonie »).
Il y aura tout de même quelques moments plus calmes (La pharmacienne d’Yvetot, L’arc-en-ciel) durant lesquels il est seulement accompagné de son pianiste. Très rapidement, la cadence s’accélère à nouveau (Frankie).
Malgré les applaudissements nourris, il n’y aura pas de rappel, on devra se contenter d’un Taormina épique. En retournant sur le parking mon accompagnatrice, qui découvrait l’univers Muratien (je ne sais pas comment on dit) me confit à quel point sa prestation lui a plu.