
Jean-Louis Murat était au Théâtre de Béthune.
Volcanique, poète, écorché vif, stakhanoviste incompris…
Oui, Jean-Louis Murat est tout cela à la fois. Mais l’Auvergnat demeure surtout un monument de la (grande) chanson française.
Apparu au début des années 1980, cet auteur-compositeur-interprète n’a cessé au fil de ses 23 albums (!) de se renouveler. Jean-Louis impose une parole libre, sans concession, et d’explorer de nouvelles sonorités (du folk-blues à la pop synthétique).

En témoignent ses deux derniers opus.
Il Francese et Innamorato, où l’infatigable sexagénaire convoque aussi bien Kendrick Lamar qu’Otis Redding.
Murat nous fait voyager de Naples à l’Amérique des grands espaces. Il tisse élégance folk et sens du groove, machines et cordes sensibles.
À l’heure où les rééditions de ses disques fleurissent (Dolorès, Cheyenne Autumn) rappelant aux jeunes générations sa place (immense) dans le paysage musical hexagonal… Cet artiste hors norme poursuit sa route pour mieux nous sortir de la routine. Sur scène, guitare à la main, il est accompagné d’un bassiste et d’un batteur. Jean-Louis tutoie toujours la grâce.
« Murat est un mélodiste épatant, un enfant du rock et de la musique noire américaine. » Le Figaro.