
Gauvain Sers était en concert au Théâtre de Béthune.
Son phrasé gouailleur, ses mélodies enjouées et ses textes mêlant romantisme et indignation avaient tapé dans l’oreille de Renaud dès 2016. Pourvu, son premier album, s’était d’emblée écoulé à plus de 100 000 exemplaires.

Derrière son look à la Gavroche, Gauvain Sers conjugue gravité et légèreté.
Ce jeune auteur-compositeur creusois signe de charmantes ballades révélant un sens de l’amour (et de l’humour) certain, tout en perpétuant la grande tradition des chanteurs engagés qu’il écoutait enfant (Ferrat, Brel, Brassens, Leprest).
Comme l’auteur d’Hexagone (son mentor), il n’hésite pas à accorder sa guitare avec des sujets sociétaux ou politiques, à l’image de Mon fils est parti au djihad, Hénin-Beaumont ou Les Oubliés, bel et pertinent hymne à la campagne des laissés-pour-compte. En un mot ? Sensible.