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Un univers artistique onirique, des paroles à la fois douces et tranchantes, et un duo des plus complices : c’est Pi Ja Ma, le nouvel enfant de la pop, mi-ange mi-démon.
Depuis le début de l’année 2019, leur album enchante les salles de concert françaises et ouvre les portes à une mélodie synthé-pop propre à la nouvelle vague actuelle. Rencontre avec Pauline De Tarragon et Axel Concato.
Ça C’est Culte : Vous avez sorti votre premier album, Nice To Meet You en janvier 2019. Comment avez-vous vécu la sortie ?
Pauline De Tarragon : C’était surexcitant !

Axel Concato : C’est toujours excitant d’enregistrer un nouvel album. J’avais déjà écrit des chansons avant de connaître Pauline. Avant de sortir notre album, on faisait déjà des concerts. Nous avons mis beaucoup de temps à le sortir, mais nous sommes contents de l’avoir enfin sorti. Surtout après avoir eu de superbes critiques et retours.
CCC : Vous aviez déjà sorti un EP, Radio Girl en 2017, qui avait eu un beau succès. L’album était la seconde étape de votre projet musical ?
Axel : L’album est la suite de l’EP, le niveau supérieur. C’était assez rapide de réaliser l’EP. Le défi de l’album était de créer onze titres – plus faciles à chroniquer – et les associer à des clips. L’album laisse plus de choses à cerner, au niveau de l’ambiance et du style de notre duo.
Pauline : Encore aujourd’hui, on parle toujours des morceaux de l’EP, et surtout grâce à la pub pour l’Iphone. Ce sont les chansons qui ont permis de trouver l’esprit de l’album : une pop sucrée, avec des paroles trash. C’est une sorte de licorne magique. Les sonorités sont travaillées et paraissent naïves. Mais les paroles sont réalistes et un brin pessimiste. Par exemple, dans le morceau I Hate U, je chante à propos de ” buter son ex “. Ce n’est pas du tout naïf, c’est sucré-salé.
CCC : Et si l’on dressait le portrait chinois de votre album ? Quel animal, plat, couleur et film est Pi Ja Ma ?
Pauline : Ce serait un chat stylé. Pas trop fou-fou, mais il a des moments fous. Pour le plat, un petit-déjeuner anglais, car c’est varié et on a enregistré l’album là-bas. La couleur : bleue, puisqu’au début, tout était bleu. Et le film : Kill Bill de Quentin Tarantino.

CCC : Comment fonctionne votre duo ?
Axel : Je crée la chanson et elle se charge du chant ainsi que de l’image. Pour l’EP, c’était un projet de production, et je cherchais une chanteuse. Aujourd’hui, nous fonctionnons en binôme.
Pauline : Oui, on est réellement un duo. Le label a communiqué sur moi, mais au début, j’étais complexée de ne pas écrire une seule ligne. Puis, j’ai eu une révélation : ce n’est pas grave de ne pas savoir jouer de tous les instruments. Au bout d’un moment, j’ai surmonté mon ” syndrome de l’imposteur ” et j’ai proposé une chanson.
Chacun a sa propre spécialité et son style de musique. Alex le connaît depuis le début, et je me suis chargée de trouver aux mélodies des couleurs particulières grâce à la voix. Le duo peut paraître comme un handicap, mais aujourd’hui, cela a transformé notre manière de faire de la musique.

CCC : Un prochain projet en vue ?
Pauline : On travaille sur le deuxième album. Aussi, on a une tournée en Chine, pour y filmer aussi un clip. Pour le second album, on aimerait réaliser des clips plus fous, liés les uns avec les autres. On aimerait aussi passer à autre chose, car on connaît les morceaux par cœur.
Enfin, on aimerait produire l’album, plus vite. Après tout, on a mis trois ans pour le premier !
© Allison Blomme