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METZ + CROWS à l’Aéronef de Lille3 min. de lecture

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3 novembre 2015 - par Nicolas FOURNIER

Une soirée « CHEZ TI, CHEZ MI » avec Metz + Crows le 28 octobre 2015 à l’Aéronef décrite par notre reporter Nicolas !

Lâchés en première partie de Metz, les Londoniens de Crows nous accueillent d’un sonore « hello ». La communication autour de cette soirée promettait un groupe hardcore, en réalité les influences de ce quatuor sont plus à rechercher du côté de la cold-wave de Joy Division. Si c’est assez éloigné de ce à quoi je m’attendais, la qualité des compositions et la présence que dégagent les musiciens, suffisent à tendre une oreille attentive aux compositions. Dans la salle les lumières sont ternes, les membres du groupe apparaissent plutôt en ombre chinoise, par rétroéclairage. Mais cela confère à leurs chansons un effet hypnotisant qui leur sied bien. Ce n’est pas le seul côté déconcertant de leur prestation : le chanteur se débat ainsi avec ses deux pieds de micros (l’un avec de l’écho l’autre sans apparemment). Leur musique, loin d’être austère, révèle au final quelques pépites plutôt accessibles. Dans le public, ça ne bronche pas, mais on note des hochements de tête tendent à montrer que la prestation a quand même marqué quelques esprits.

Les Canadiens de Metz se présentent ensuite devant le public de l’Aéronef (la date est organisée par la Cave aux Poètes de Roubaix, mais est délocalisée dans cette salle en configuration club). Ils imposent leur rythme lourd d’entrée (« Hedhache« ). Difficile de ne pas se trémousser sur le rock noisy du trio. Nourris à Nirvana (ils viennent d’ailleurs de rejoindre le label Sub Pop), ils confirment cette filiation (« Dirty Shirt« ). Au son d’une batterie qui claque, les morceaux s’enchaînent rapidement (au total ils expédieront quatorze morceaux en cinquante minutes à peine). Contrairement à son homologue anglais, le chanteur fait également moins de chichis : un seul micro lui suffit, dans lequel il s’évertue à hurler de toutes ses forces.

Il faut toutefois attendre « Eraser » pour que tout l’impact scénique du groupe se déploie. Il faut aussi admettre qu’ils sont servis par une sonorisation de qualité, pas sur qu’ils auraient obtenu le même rendu dans une autre salle. L’accent a donc été mis sur la qualité sonore : ce qui est louable pour ce type de formation qui généralement a tendance à faire fondre sa musique dans un bloc compact pour un rendu bruitiste plus impressionnant, mais qui empêche d’apprécier les subtilités des compositions. Pas de ça ici, les titres de leur premier album Metz bénéficient de cette qualité alors que dans leurs versions studios, elles étaient notablement sous-produites. Bien qu’une certaine nonchalance se dégage de leur prestation, le résultat est carré. C’est même (malheureusement) un peu moins fou que sur leur dernier album (« II », oui ils ne se creusent pas trop la tête pour les titres). Mais on appréciera d’autant plus les saccades agressives d’un titre comme « The Swimmer« . Si cela ne contribue toujours pas à susciter le délire dans la salle, on voit quand même des têtes qui hochent.
C’était court, oui, mais tellement intense.

Nicolas Fournier

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