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Reportages

Mark Lanegan Band au Grand Mix de Tourcoing3 min. de lecture

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31 août 2015 - par Nicolas FOURNIER

C’est déjà la reprise de la saison culturelle à Tourcoing. Et oui, dès la fin août. Bon, c’est juste que le soleil n’est pas au rendez-vous, mais on fera sans. À l’affiche ce soir au Grand Mix, une très forte connotation blues avec en tête de proue Mark Lanegan, collaborateur de Josh Homme (il a notamment participé à l’album Song For The Deaf des Queens Of The Sone Age). Prometteur.

On débute avec les Belges de The Faye Dunaways. Une longue introduction drum and bass lance leur set tandis que des images défilent sur l’écran géant situé en fond de salle. Les musiciens apparaissent ensuite. Ils proposent un rock tendu, chanté en français. On comprend rapidement qu’il s’agit d’une véritable bande originale pour le mini­-film d’animation qui est reproduit derrière eux. L’intention est louable, mais la réalisation est peut-être moins convaincante.

Le changement de plateau est bref. En effet, on retrouve seul sur scène un des guitaristes du précédent groupe. C’est donc au tour de l’anglais Duke Garwood de venir sur la salle du Grand Mix. Son blues est traditionnel. Trop sans doute. Il aura du mal à conquérir le public au­-delà d’un petit groupe d’aficionados.

« C’est lui ? » demande ma voisine, interloquée. C’est sûr qu’avec sa dégaine, le quinquagénaire donne plus l’impression qu’il s’apprête à sortir les poubelles qu’à donner un concert de rock. Mais l’habit ne fait pas le moine et avec sa voix, rauque à souhait, l’américain va donner une petite leçon de blues ­rock à la salle. Le rythme n’est jamais très relevé, mais il est en revanche très lourd.
Quelques variations bienvenues parsèment le concert. On passe ainsi d’un son brut (l’inaugural Harvest Home) au plus lent No Bells on Sunday, plus atmosphérique, presque pop. Pendant ce temps-­là, Mark Lanegan reste vissé à son pied de micro auquel il s’agrippe fermement. Jamais il ne se risquera à saisir un quelconque instrument, laissant cette tâche aux quatre musiciens qui composent donc son « band ». Il préférera se concentrer sur ses parties vocales. Et il lui en faudra de la concentration comme pour quasiment copier Nick Cave sur One Way Street ou encore pour livrer trois reprises habitées au cours du set (dont Atmosphere de Joy Division).

Malgré l’ensemble très rétro, on appréciera quand même l’apport de sonorités plus modernes (Dry Iced) pour un crescendo intéressant. Lors de la chanson suivante, dans un genre similaire (Ode to Sad Disco), on s’amuse à voir les têtes dodeliner dans la salle. On reviendra ensuite à des sons plus bruts qui rappelleront sa collaboration avec Queens of the Stone Age notamment lors du final de The Gravedigger’s Song – Death Trip to Tulsa aux intonations presque stoner.

On ne se quitte bien évidemment pas sans un petit rappel, durant lequel Duke Garwood vient donner un petit coup de main à la gratte (il aura donc joué avec toutes les formations programmées ce soir). Même si cela reste un genre assez technique et plutôt confidentiel, la qualité était bien là. Une bonne soirée rock’n’roll au Grand Mix qui lance idéalement la saison culturelle de la salle tourquennoise.

Nicolas Fournier

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