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Against Me et The Bronx et en apéritif, du 100% local avec Radical Suckers Aéronef Lille concert ça c'est culte
Reportages

Le punk prend d’assaut l’ Aéronef de Lille !

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3 juin 2017 - par Nicolas FOURNIER

Triple dose de punk ce soir à l’ Aéronef de Lille. En plat de résistance, deux grosses formations américaines rompues aux joutes scéniques : Against Me et The Bronx et en apéritif, du 100% local avec Radical Suckers.

Le trio lillois Radical Suckers a la charge de chauffer le public de l’ Aéronef de Lille pour les deux ténors américains qui les suivent. Ils étaient déjà venus sur cette même scène il y a tout juste un an, jour pour jour, à la dernière de General Lee. Ils présentent ce soir leur premier effort V.I.T.R.I.O.L.

Seul mot d’ordre : faire du bruit et vite. Effectivement, on ne peut pas leur reprocher une certaine efficacité dans le genre. Les titres s’enchaînent. Le son est violent sans être haché et met clairement en valeur leur hargne. Même s’il faut admettre une certaine tendance à calquer leurs chansons les unes sur les autres. Ce sera la seule petite critique les concernant car pour le reste, quel lancement pour cette soirée !

The Bronx : The Beat that Kills !

The BronxPlace ensuite aux Californiens de The Bronx. Et non ces 5 musiciens ne viennent pas de ce quartier du nord de New York. Et preuve de leur attachement à leur état d’origine, ils se produisent parfois dans un style mariachi (musique traditionnelle mexicaine). Mais ici, c’est le versant originel, dur de leur musique qu’il nous est donné d’entendre. Il aura fallu attendre un peu pour les revoir à Lille puisque leur dernier passage remonte à décembre 2012 (en première partie de The Hives).

S’ils ont ressorti la même bannière (avec un gorille géant qui nous promet de produire « The Beats that Kills ») leur set sera un peu plus long qu’il y a quatre ans, mené par une grande performance du chanteur Matt Caughthran qui saute partout sur scène pendant le premier morceau « Heart Attack American », avant de décider d’aller faire un tour dans la foule. Il y restera pendant plus de la moitié du concert. Haranguant à l’envi une foule qui tourne tout autour de lui pendant qu’il vocifère ses textes.

À ce propos, ses capacités vocales sont impressionnantes, suraiguës à force d’être portées à leur limite

Il s’agit du principal élément distinctif du groupe. Des textes qu’il hurle donc tandis que ses quatre comparses, restés sur scène alors que le point d’attention s’est déplacé vers la fosse pratiquent plutôt un hardcore assez traditionnel qui réserve cependant, quelques moments de grâce comme « Shitty Future » ou « History’s Stranglers ». Un véritable hymne du groupe entonné en fin de set. Juste après être monté sur la console de son (pendant « Knifeman »), le chanteur retourne pour les derniers titres sur scène pour quelques passages plus « calmes ». En tout cas, pour un rock plus traditionnel. C’est toujours une grosse claque de revoir ce groupe sur scène se démener comme des diables. Le pic de la soirée est atteint.

La métamorphose d’Against Me

Car ensuite le soufflet retombera quelque peu. Non pas qu’Against Me ait démérité, mais leur punk mélodique paraît presque trop tranquille. Et surtout, les rangs de fans se sont clairsemés (je ne pensais pas que The Bronx aurait autant de fans). Le groupe est surtout connu du grand public depuis que le chanteur Tom Gabel a décidé… de se faire appeler Laura !

Oui, ce groupe est un des représentants les plus visibles de la communauté transgenre. Ne voyez pas chez moi un quelconque voyeurisme ! Mais c’est vrai qu’entendre certaines de leurs chansons portées à l’origine par la voix rauque, nourries sans doute au malt comme ils le chantent d’ailleurs (« Pint of Guinness Make You Strong ») vont connaître une profonde métamorphose. L’événement est bien sûr abordé au travers certains textes (« Transgender Dysphoria Blues », « Délicate, Petite and Others Things I’ll Never be »). L’essentiel n’est pas là, des titres comme « New Wave » ou « Reinventing Axl Rose » font encore leur effet 34925735711_0c8e17beab_omalgré (ou grâce) à ce changement de timbre de voix.

Si le quatuor paraît très complice, il est assez difficile de passer après la performance dantesque de The Bronx

La Floridienne Laura Jane est tout de même moins exubérante que son homologue californien. Elle se cache souvent derrière ses cheveux qui masquent son visage, tandis que l’attention se porte sur son bras droit couvert d’un tatouage le noircissant entièrement. Il faudra attendre le rappel pour sortir des chemins battus. Un solo acoustique tout d’abord (« The Best Ever Death Metal in Denton »). Puis, le retour du groupe au complet pour un final puissant (« Sink Florida Sink » et « Black me Out »). 

À l’issue de leur prestation à l’ Aéronef de Lille, il est près de minuit quand on sort. Un peu fatigué, néanmoins tellement satisfait d’avoir vu trois groupes s’être démenés pour la gloire du punk.

Les photos de la soirée à l’ Aéronef de Lille

Les chansons de The Bronx

Les chansons d’Against Me

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