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Actualité culturelle en Hauts-de-France et Belgique
Le Chien à plumes festival 2015 jean philippe lecoq
Interviews

Interview Jean-­Philippe Lecoq Festival Le Chien à Plumes

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2 septembre 2015 - par L'équipe

Juste après avoir assisté au concert de John Butler Trio, Jean-­Philippe Lecoq a accepté de répondre aux questions de Ça C’est Culte. L’occasion de présenter le projet de l’association le Chien à Plumes, du festival et la salle (la Niche) qu’elle gère ainsi que les futurs projets. Propos recueillis par Nicolas Fournier.

Pouvez-­vous présenter l’association organisant le festival Le Chien à Plumes ?

C’est une organisation qui a vingt ans, située dans le sud de la Haute Marne (entre Dijon et Besançon). Notre but est la diffusion des musiques actuelles en milieu rural. Nous avons deux activités principales : l’organisation de ce festival et la gestion d’une salle ouverte à l’année (qui tourne 100 jours par an). Côté organisation, il y a 300 bénévoles, un bureau avec trois personnes issues d’un CA composé de douze membres. Il y a cinq permanents (2,5 pour la salle et 2,5 pour le festival).

Ce festival s’organise donc en milieu rural, cela était-il facile de mobiliser les gens autour du projet ?

On a la chance (et la malchance) d’être ici, quand on est dans un endroit où il n’y a rien, tout est possible mais rien n’est fait, rien n’est prêt. Ç’a été la difficulté, il a fallu être imaginatif et têtu. On a eu du mal au départ, il a fallu faire ses preuves. Et rapidement (après 5­6 ans) on a réussi à se faire connaître localement, puis auprès du département, puis de la région, et enfin au niveau ministériel. Ce sont des grands cercles. Plus on a d’expérience, plus on nous fait confiance. Ils ont fini par suivre, on a par exemple une convention avec Langres Développement qui s’occupe du développement économique en général. Ils sont venus en tant que partenaire cette année par exemple.

Pour la salle (la Niche, située dans une commune à proximité du festival), comment l’idée est venue ?

En fait, on a créé l’association pour ouvrir la salle (à l’origine on la voulait sous forme de café­ musique) et de fil en aiguille on s’est retrouvé à organiser un festival. Il faisait beau, c’était l’été, on a un beau lac où on se donnait rendez-vous et surtout on va faire nos preuves. Au départ la difficulté, c’était d’attirer l’attention des mécènes. Le fait de faire nos preuves en organisation, d’avoir du public a fait qu’on est devenu crédible.

La programmation est de qualité, aussi bien pour le festival qu’à la salle. Comment faire sur un territoire rural pour attirer les artistes ?

C’est long et compliqué comparé à une salle à Dijon, Langres ou Nancy. Mais maintenant ils savent qu’ils sont bien accueillis, qu’on tient la route, même pour les artistes étrangers. La première barrière technique est levée. Pour la niche, certains groupes espèrent aussi passer sur le festival, il y a des négociations avec des doublettes festival + salle.

On parle souvent des festivals qui ont des difficultés liées à la crise. Le ressentez­-vous ?

Oui, on a eu des baisses, des investisseurs se désengagent. Mais il est possible d’avoir d’autres sources de financement (sur des aspects touristiques, scolaires…) et on a un travail sur l’année avec les quartiers, avec des écoles et des lycées. Car ça correspond à notre objectif de faire connaître la musique pour diversifier les publics. De toute façon tout cela touche au développement de la culture musicale

Avez-vous des actions dans d’autres communes (le Printemps à Langres, un tremplin à Chaumont) ? Comment ça se passe ?

On commence à faire appel à nous, on fait des concerts hors les murs. C’est important pour aller au-devant du public, amener une programmation de qualité dans un lieu où il se passe pas grand-chose en musique actuelle. Le tremplin cette année à Chaumont, ce sera reconduit. Pour le Printemps à Langres, on cherchait une salle intermédiaire entre la Niche et le festival, et aussi plus proche de Langres.

Est­-ce qu’il y a une connexion entre Langres et Dijon ?

Il y a des salles à Dijon comme la Vapeur ou le Zénith. On est en face d’un gros bassin de population mais avec une grosse offre aussi. On a du mal à faire venir les dijonnais même si certains se déplacent. Mais l’urbain a du mal à se déplacer à la campagne pour un spectacle, ce n’est pas dans les habitudes.

Allez vous chercher à développer le festival ?

On ne jouera pas le jeudi, on a déjà essayé. Ce qu’on veut c’est densifier les activités possibles sur les trois jours. Cette année, il y une association qui a fait des lectures, il y a eu des spectacles de rues, on peut envisager des ateliers (percussions…). Comme ça, quand les gens viennent, ils peuvent faire autre chose en rapport avec la musique. Il y a eu des dessinateurs de BD, on peut faire des arts de rue aussi.

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