Clarika a livré ses nouvelles chansons sur la scène du Colisée de Lens !
Deux semaines après Jeanne Cherhal, c’est une autre chanteuse qui investit ce soir du 3 février la scène du Colisée de Lens. Contrairement à sa collègue nantaise, Clarika sera accompagnée d’un groupe. eEt dans une configuration électrique appréciable pour promouvoir son dernier album « De quoi faire battre mon cœur ».
Mais avant elle, c’est le jeune chanteur Benjamin Conte qui assure la première partie. Il interprète des extraits de son premier album « La bougeotte ». En un peu moins d’une demi-heure, il jouera sept chansons dont certaines plutôt réussies (« La distance », « À la bonne heure »). Dans un style dépouillé (il est seul avec une guitare acoustique) qui rappelle parfois Vianney. Il ponctuera ses chansons d’interventions pour introduire ses textes et raconter quelques anecdotes et même son amour du RC Lens (qui jouait d’ailleurs ce soir-là). Si le personnage est sympathique, il aura toutefois du mal à se faire apprécier du public. Il lui reste une marge de progression.
Clarika en fête
Enfin, Clarika paraît. Arrivant sur une scène au-dessus de laquelle s’étend un voilage qui simule une voûte étoilée. Elle débute par le très entraînant « Je suis mille ». Le ton est donné, je ne m’attendais d’ailleurs pas à ce que ce soit si rythmé. C’est une journée un peu spéciale pour elle. C’est son anniversaire (mais ne comptez pas sur moi pour révéler son âge!). Et les Lensois ne l’ont pas oublié : certains ont même prévu une banderole.
Mais c’est elle qui nous fait un cadeau : sous forme d’un poème adressé à son public. Le concert se poursuit sur un bon rythme, avec des textes tantôt inspirés de faits divers (« Le Lutécia »), parfois politisés (« Bien mérité ») mais toujours sincères (« non, ça s’peut pas »). Elle conclut le set principal par des chansons plus calmes (« Le choix », « Dire qu’à cette heure », « Il s’en est fallu de peu »…) ainsi qu »une reprise de l’ancien Beattle George Harison (« My Sweet Lord »).
Émue et visiblement heureuse d’être sur scène pour son anniversaire (non, n’insistez pas, je ne dirai pas son âge), elle en vient même à s’embrouiller lors des rappels. Elle jouera finalement « Les patineurs ». Ce morceau qui sera précédé d’une récitation d’un conte d’inspiration russe et qui sera suivi d’un autre rappel où le groupe jouera « Rien de nous » sans amplification, simplement.
Clarika était déjà passée dans la région pour cette tournée, notamment à Santes lors du Festival Deci-Delà. C’est la première fois que je la voyais sur scène et le public n’a pas été déçu par celle qui s’était fait connaître par le très charnel « Les garçons dans les vestiaires » par ailleurs brillamment interprété lors de cette soirée.